L’adultère, bien qu’ayant perdu une partie de sa portée juridique au fil des années, reste une problématique importante pour de nombreux couples. Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon sur les démarches à suivre pour porter plainte en cas d’adultère ou d’infidélité, ainsi que les conséquences juridiques qui peuvent découler de cette situation. En tant qu’avocat spécialisé dans le droit de la famille, nous mettons à votre disposition notre expertise pour vous informer et vous guider dans ces situations complexes.
1. Définition et contexte légal de l’adultère et de l’infidélité
L’adultère est défini comme une relation sexuelle entre une personne mariée et une autre personne autre que son conjoint. Il est important de souligner que la notion d’adultère n’est plus considérée comme un délit pénal en France depuis 1975. Ainsi, il n’est plus possible de porter plainte au pénal pour adultère.
En revanche, l’infidélité, qui englobe l’adultère mais aussi toute relation extraconjugale sans rapport sexuel, peut toujours être utilisée comme motif de divorce dans le cadre du droit civil. Cependant, la preuve de l’infidélité doit être apportée par le conjoint demandeur.
2. La preuve de l’adultère ou de l’infidélité
Avant de porter plainte pour adultère ou infidélité, il est essentiel de réunir des preuves tangibles et licites de la faute commise par le conjoint. Les preuves acceptées par les tribunaux peuvent être diverses : échanges de messages, témoignages, constat d’huissier, etc. Toutefois, il est impératif de respecter le droit à la vie privée du conjoint présumé infidèle et d’éviter les moyens de preuve illicites (écoutes téléphoniques, enregistrements sans consentement).
3. La procédure à suivre pour porter plainte
Dans le cas où le conjoint demandeur souhaite engager une procédure de divorce pour faute en raison de l’adultère ou de l’infidélité du conjoint défendeur, il doit tout d’abord saisir un avocat spécialisé en droit de la famille. L’avocat sera en mesure d’évaluer la recevabilité des preuves présentées et d’accompagner le demandeur dans les différentes étapes du processus.
Une fois les preuves rassemblées et validées par l’avocat, ce dernier rédigera une requête en divorce pour faute qui sera déposée auprès du tribunal compétent. Le juge aux affaires familiales sera ensuite saisi pour examiner les arguments des deux parties et prononcer le divorce si la faute est avérée.
4. Les conséquences juridiques de l’adultère ou de l’infidélité
Si le divorce pour faute est prononcé en raison de l’adultère ou de l’infidélité, cela peut avoir plusieurs conséquences juridiques pour le conjoint fautif :
- Une perte du droit à la prestation compensatoire, qui vise à compenser les disparités économiques entre les époux suite au divorce.
- Une augmentation de la pension alimentaire due au conjoint non fautif, si le juge estime que l’équilibre financier des époux doit être rétabli.
- Des conséquences sur la garde des enfants, le juge pouvant prendre en compte la faute commise pour décider du mode de garde et du droit de visite.
5. La médiation familiale comme alternative
Face à une situation d’adultère ou d’infidélité, il est parfois préférable d’envisager une solution amiable avant d’engager une procédure judiciaire. La médiation familiale permet aux conjoints de discuter et de trouver un accord sur les modalités du divorce sans passer par un procès. Cette démarche peut être bénéfique pour préserver les relations familiales et éviter un conflit long et coûteux.
Pour conclure, porter plainte pour adultère ou infidélité nécessite une bonne connaissance du contexte légal et des démarches à suivre. Il est primordial de se faire accompagner par un avocat spécialisé pour optimiser vos chances de réussite et d’obtenir les meilleures conditions possibles lors du divorce.