Les infractions routières et leurs conséquences sur le permis de conduire sont des sujets qui suscitent souvent de nombreuses interrogations. Parmi elles, on retrouve notamment la question de l’inscription d’un retrait de permis dans l’extrait de casier judiciaire et sa portée juridique. Dans cet article, nous allons explorer ces deux aspects en détail pour mieux comprendre leurs implications.
Le casier judiciaire et l’extrait de casier judiciaire
Avant d’aborder la question du retrait de permis, il convient tout d’abord de bien comprendre ce qu’est un casier judiciaire et un extrait de casier judiciaire. Le casier judiciaire est un fichier informatisé géré par le Ministère de la Justice qui recense l’ensemble des condamnations pénales prononcées à l’encontre d’une personne. L’extrait de casier judiciaire, quant à lui, est un document officiel résumant les informations contenues dans le casier judiciaire d’une personne.
L’extrait de casier judiciaire peut être demandé par l’individu concerné ou par un tiers (employeur, administration…) pour diverses raisons (emploi nécessitant une vérification des antécédents, demande d’autorisation…). Il existe trois types d’extraits : le bulletin n°1, réservé aux autorités judiciaires ; le bulletin n°2, destiné aux administrations et employeurs pour certains emplois; et le bulletin n°3, que la personne concernée peut demander pour elle-même.
Les infractions routières et leur inscription dans l’extrait de casier judiciaire
Les infractions routières sont classées en quatre catégories : les contraventions (de la 1ère à la 5ème classe), les délits et les crimes. Les contraventions de la 1ère à la 4ème classe ne sont pas inscrites au casier judiciaire, tandis que les contraventions de la 5ème classe et les délits peuvent l’être.
Le retrait de permis est une mesure administrative qui peut être prise par les autorités compétentes en cas d’infraction routière. Il existe deux types de retraits : le suspension administrative préventive, qui intervient dès lors qu’une infraction entraînant un retrait de points a été commise, et le suspension judiciaire, prononcée par un juge en cas de condamnation pour une infraction routière.
En ce qui concerne l’inscription des infractions routières dans l’extrait de casier judiciaire, seules les condamnations pour des contraventions de la 5ème classe ou des délits y figurent. Ainsi, un retrait de permis consécutif à une contravention de moindre gravité ou à une suspension administrative préventive ne sera pas inscrit au casier judiciaire.
La portée juridique du retrait de permis et de son inscription dans l’extrait de casier judiciaire
Le fait qu’un retrait de permis soit inscrit ou non dans l’extrait de casier judiciaire a des conséquences sur la portée juridique de cette mesure. En effet, si un retrait de permis n’est pas inscrit au casier judiciaire, il ne pourra pas être utilisé par un employeur ou une administration pour écarter une candidature à un emploi ou à une autorisation.
En revanche, si un retrait de permis est consécutif à une condamnation pour une contravention de la 5ème classe ou un délit et qu’il est inscrit au casier judiciaire, il pourra être pris en compte dans certaines circonstances. Par exemple, les employeurs peuvent demander le bulletin n°2 du casier judiciaire d’un candidat pour vérifier son aptitude à exercer certaines fonctions spécifiques (transport en commun, sécurité…).
Il est important de souligner que les mentions inscrites au casier judiciaire ne sont pas définitives et peuvent être effacées après un certain délai. Ce délai varie selon la nature et la gravité de l’infraction commise ainsi que le type d’extrait demandé.
En conclusion, le retrait de permis et son inscription dans l’extrait de casier judiciaire ont des conséquences juridiques variables selon les circonstances. Il est essentiel pour les personnes concernées de bien comprendre ces enjeux afin d’éviter les mauvaises surprises et les préjudices potentiellement liés à ces mesures.