Il est malheureusement courant que des véhicules soient mis en fourrière en raison d’un stationnement gênant ou interdit. Mais qu’en est-il lorsque cela concerne une personne en situation d’urgence médicale ? Quels sont les recours possibles pour ces individus, dont la priorité est avant tout leur santé ? Cet article fait le point sur les options à disposition et les démarches à entreprendre.
Comprendre la mise en fourrière et ses conséquences
La mise en fourrière d’un véhicule peut être décidée par la police municipale, la gendarmerie ou encore la police nationale, lorsqu’un automobiliste ne respecte pas les règles de stationnement ou de circulation. Une fois le véhicule emmené à la fourrière, le propriétaire dispose de 45 jours pour le récupérer, sous réserve de régler les frais associés (frais de garde, frais d’enlèvement, etc.). Au-delà de ce délai, si le propriétaire ne s’est pas manifesté, le véhicule peut être vendu aux enchères ou détruit.
Mais que se passe-t-il lorsque la mise en fourrière intervient alors que l’automobiliste se trouve dans une situation d’urgence médicale ? Souffrant par exemple d’une crise cardiaque, il n’a d’autre choix que de se garer rapidement, sans nécessairement respecter les règles de stationnement. Dans ce contexte particulier, certaines démarches peuvent être entreprises pour contester la mise en fourrière.
Contester la mise en fourrière : les démarches à effectuer
Dans le cas où votre véhicule a été mis en fourrière alors que vous étiez en situation d’urgence médicale, il est important de réagir rapidement afin d’éviter de payer des frais inutiles et de récupérer votre véhicule dans les meilleurs délais. Voici les principales étapes à suivre :
- Contactez la fourrière dès que possible pour expliquer votre situation et tenter de trouver un arrangement à l’amiable. Certaines fourrières peuvent accepter de restituer le véhicule sans frais, si elles comprennent que la situation était exceptionnelle.
- Si cela ne suffit pas, rédigez une lettre de contestation, adressée au chef du service de police ou de gendarmerie ayant ordonné la mise en fourrière. Expliquez clairement les circonstances de l’urgence médicale et joignez toute pièce justificative (certificat médical, compte rendu d’hospitalisation, etc.).
- Dans le cas où votre contestation n’aboutit pas, vous pouvez saisir le tribunal administratif compétent pour demander l’annulation de la décision de mise en fourrière et/ou une indemnisation pour le préjudice subi.
Il est important de noter que chaque situation est unique et que les démarches peuvent varier en fonction des circonstances. N’hésitez pas à vous faire accompagner par un avocat ou une association d’aide aux victimes pour vous assurer de suivre la procédure adaptée.
Prévenir les situations d’urgence médicale au volant
Bien que les recours existent, il est toujours préférable de prévenir les situations d’urgence médicale en amont. Voici quelques conseils pour minimiser les risques :
- Maintenez une bonne hygiène de vie, notamment en pratiquant une activité physique régulière, en adoptant une alimentation équilibrée et en évitant le tabac et l’alcool.
- Consultez régulièrement votre médecin généraliste pour un suivi de votre état de santé, en particulier si vous présentez des facteurs de risque (hypertension, diabète, antécédents familiaux, etc.).
- Au volant, respectez scrupuleusement les règles de sécurité routière, notamment celles liées à la vitesse, à la distance de sécurité et au port de la ceinture.
- Soyez attentif aux premiers signes d’alerte d’un problème médical (douleur thoracique, essoufflement, vertiges…) et n’hésitez pas à vous arrêter si nécessaire.
En conclusion, si la mise en fourrière de véhicules peut s’avérer problématique pour les personnes en situation d’urgence médicale, des recours existent pour contester cette décision et récupérer son véhicule. Il est néanmoins essentiel de prévenir au maximum les situations d’urgence en adoptant une conduite responsable et en prenant soin de sa santé.